Laura Tinturier figure dans le palmarès 2023 des Talents de l’Assurance. Directrice Souscription et Commerciale, en quête de nouvelles aventures professionnelles, elle partage sa vision des métiers et des talents de l’assurance.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ?
C’est une question que l’on me pose très souvent et à laquelle je réponds toujours de la plus simple des manières : je protège les personnes qui en ont besoin pour qu’ils puissent librement vivre ou travailler sans problème, sans peur, sans risque ou sans contrainte. Plus concrètement, mon rôle en tant que directrice souscription et commerciale est de : protéger mes entreprises clientes en leur proposant un contrat d’assurance qui correspond à leurs besoins ; aider mes courtiers partenaires à placer leurs risques en toute confiance et transparence ; assister mes équipes au quotidien à exceller dans leur métier en leur donnant une grande autonomie.
Le tout, en défendant les intérêts de mon entreprise, en proposant des conditions adaptées aux risques à assurer et en déployant une stratégie de développement équilibrée afin d’assurer la pérennité et la profitabilité du portefeuille.
Quel est le chemin qui vous a menée à ce métier ?
Comme la plupart d’entre nous, un chemin très hasardeux. J’ai commencé ma carrière professionnelle en 2007 chez Mc Donald’s Corporation. Au départ, simple « job étudiant » en parallèle de mes études de droit, j’y suis resté finalement 6 ans après plusieurs évolutions en tant que manager opérationnel puis directrice marketing et des ventes au sein d’un réseau de franchises.
Véritable école du « mérite » j’y ai appris beaucoup notamment sur l’importance de l’image de marque, le lien de confiance envers ses clients, les méthodes de management, d’organisation et de stratégie de développement. Avec mon Master de Droit Privé en poche et en route vers le Doctorat, c’est en tant que victime d’un grave accident de la route en 2012, qu’à mes dépens, j’ai mis un pied dans le secteur de l’assurance et que j’y suis finalement resté.
Que vous apporte votre métier ? En quoi vous plaît-il ?
Au quotidien, on peut dire que je ne m’ennuie pas. Toujours en quête d’apprentissage, mon métier m’apporte beaucoup. Et c’est notamment par les voyages que je m’épanouis le plus. Ayant toujours travaillé dans des compagnies d’assurance à envergure internationale, j’aime parcourir la France et l’Europe pour comprendre les différences de pratiques et de culture.
L’assurance a finalement plusieurs visages en fonction des interlocuteurs que l’on rencontre ou des pays que l’on traverse. D’ailleurs les régions françaises sont de vrais viviers d’enseignement. Chaque déplacement et rendez-vous me permettent de faire évoluer davantage mes connaissances.
Telle une journaliste, je suis toujours à la recherche des nouvelles informations du marché et des témoignages de mes concurrents, de mes clients ou partenaires courtiers, car c’est en restant à l’écoute des besoins et à l’affût des transformations et des innovations de notre secteur que je rends mon métier plus vivant.
Si vous deviez « convaincre » de nouveaux talents pour rendre attractif votre métier que leur diriez-vous ? Et pour rendre attractif le secteur de l’assurance en général ?
Je leur dirais que la souscription est le métier idéal pour tous les curieux qui aspirent à vivre une aventure passionnante. Découvrir de nouveaux besoins, de nouvelles évolutions, de nouveaux clients, de nouveaux marchés ainsi que toujours se renouveler constituent notre quotidien. Ne vous fiez pas aux apparences : nous ne sommes pas de « vieux ringards » !
L’assurance est finalement un secteur en mouvement perpétuel qui s’adapte au rythme de l’évolution de la société. Entre les NFT, le Metavers, l’IA et ChatGPT, il faut savoir jongler, s’adapter, aimer le changement, savoir prendre des risques, être créatif et surtout garder une certaine dose de « fun ».
Depuis que vous exercez votre métier, en quoi a-t-il évolué ?
Sur les 10 dernières années, notre métier a connu de nombreuses évolutions réglementaires notamment européennes. Nous sommes aujourd’hui envahis de contraintes administratives et de règles de procédure à respecter sur tous les segments de marché (grands risques ou « mass market »).
Ce qui fait parfois perdre l’aspect commercial et relationnel du job ! Pour certains, la charge et la lourdeur de cette partie importante de notre métier les obligent à abandonner la profession. Fort heureusement, nous sommes conscients de cette problématique et les évolutions récentes accélèrent la robotisation de toutes ces tâches par le biais notamment d’outils digitaux dédiés à notre secteur. J’ai toujours encouragé ces initiatives et en cela les Fintech/ Legaltech jouent un rôle clé dans notre marché afin de faciliter notre métier au quotidien et nous concentrer sur l’essentiel : assurer !
Comment envisagez-vous les évolutions et l’avenir de votre métier ?
Je pense que le Covid a profondément changé notre société et les effets se ressentent également dans notre métier. L’humain revient au centre de nos activités. Les interactions, les échanges et les discussions sont devenus essentiels. Il faut oser débattre et se rassembler.
En cela je vois notre avenir résider en partie avec des concentrations d’entreprises, des groupements d’entraide, des alliances, des partenariats. Comme le dit un célèbre proverbe africain : seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! Notre avenir résidera également dans notre capacité à faire preuve d’une ouverture d’esprit.
Nous devons ouvrir la porte aux talents venus d’autres secteurs pour enrichir encore davantage notre métier. Faire confiance, bouger les lignes et sortir des sentiers battus sera la clé de notre réussite.
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