56% des 18-34 ans se disent déterminés à acheter un bien immobilier en guise d’investissement pour leur retraite. L’immobilier constitue une valeur refuge pour les millenials, en particulier dans le contexte économique et social que nous connaissons. Ce sont les conclusions de l’enquête menée en avril 2023 par YouGov pour Pretto, le leader du courtage en crédit immobilier en ligne.
Intitulé « les millenials et le crédit immobilier », ce sondage a été mené par l’institut YouGov, auprès d’un panel représentatif de la population française de 1000 personnes âgées de 18 à 34 ans. Ce dernier révèle la volonté de ces jeunes adultes d’investir dans la pierre, un placement à même de rassurer, dans un contexte économique incertain. En prenant en compte le contexte actuel du marché de l’immobilier, notamment la hausse des taux d’intérêt, 40 % des Français interrogés ont déclaré préférer acheter un bien plutôt que de le louer.
Un engouement pour l’achat renforcé par les orientations prises dans le cadre de la réforme des retraites, 56 % des 18-34 ans, soit près de 3 jeunes sur 5, déclarent en effet qu’elle constitue un argument supplémentaire pour acheter un bien immobilier. Un chiffre qui s’affiche même à 69% chez les millenials déjà propriétaires, qui à l’évidence ne se projettent pas dans un projet de location après avoir expérimenté l’accession à la propriété. Une tendance qui se confirme quelles que soient les régions interrogées avec en tête la région parisienne pour qui 60 % des interrogés sont encouragés à l’achat par la réforme des retraites, suivie du Nord-Est et du Nord-Ouest, respectivement à 57 % et 56 % d’intention d’achat.
« Dans un contexte de hausse significative des taux observée depuis le début de l’année et d’un amoindrissement de leur pouvoir d’achat, nous observons que les jeunes Français entre 18 et 34 ans considèrent plus que jamais l’achat immobilier comme une valeur refuge. Les millenials ont besoin d’être rassurés pour pouvoir aborder leur avenir avec plus de sérénité et de stabilité. C’est finalement ce qu’ils recherchent en exprimant leur volonté d’accéder à la propriété, comme l’ont aussi fait leurs aînés par le passé, » explique Pierre Chapon, co-fondateur de Pretto.
Prêts à faire des efforts
Conscients d’évoluer dans un environnement qui réduit leur pouvoir d’achat en général et leur capacité d’emprunt in fine, les 18-34 ans restent néanmoins motivés pour mener à bien leur projet d’acquisition en 2023. A tel point que nombre d’entre eux se disent prêts à faire des concessions pour y parvenir. 24 % des 18-34 sont prêts à acheter un bien plus petit si cela leur permet de devenir propriétaires dans un contexte de marché compliqué. 38% des Franciliens sont pour leur part prêts à acheter un bien dans une autre ville ou région dans le cadre d’un hypothétique projet d’achat immobilier à réaliser en 2023.
Très volontaristes, les 18-24 ans sont prêts à faire beaucoup plus de concessions que leurs aînés de la catégorie 25-34 ans si cela leur permet d’accéder à la propriété. En effet seulement 13 % d’entre eux ont déclaré ne pas être prêts à la moindre concession contre 23 % des 25-34 ans.
OK pour la rénovation énergétique
Par ailleurs, 32 % des 18-34 ans sont favorables à l’achat d’un bien plus ancien avec travaux quand 13 % se disent prêts à acheter un bien énergivore mais moins cher. A noter également que plus d’un jeune sur deux envisagerait d’acheter un bien immobilier nécessitant une rénovation énergétique, soit 55 % du panel. Un chiffre qui atteint les 71 % chez ceux qui envisagent d’acheter dans les 12 prochains mois. Une solution plébiscitée pour accéder à la propriété qui, en outre, permettrait une rénovation progressive du parc immobilier.
Les jeunes sont pour leur part 68 % à se prononcer en faveur d’un investissement dans un bien énergivore à rénover si cela leur coûtait moins cher. Un arbitrage que partagent 52 % des locataires, un volume un peu moins important mais qui confirme un réel intérêt pour ce levier permettant un gain de pouvoir d’achat. Une tendance confirmée sur l’ensemble des régions qui traduit un réel intérêt pour une démarche de rénovation énergétique. Une approche vertueuse qui, si elle permet prioritairement de pallier un pouvoir d’achat en baisse, permettrait de rénover progressivement les logements les plus énergivores de classe F et E du DPE et ainsi de renouveler durablement le parc immobilier en France.
Une bonne connaissance des dispositifs fiscaux
Les futurs propriétaires sont encouragés dans cette démarche par leur connaissance de l’existence de dispositifs d’aide à la rénovation énergétique. Le sondage mené par Pretto avec Yougov révèle aussi une solide connaissance des dispositifs fiscaux mis à disposition des particuliers. Plus de deux tiers des jeunes Français en connaissent au moins un pour les rénovations énergétiques. Un niveau de connaissance qui s’élève à 86 % pour la population des intentionnistes qui envisagent un achat immobilier dans les 12 prochains mois.
A l’évidence un projet immobilier s’accompagne pour ces Français d’une recherche d’optimisation budgétaire au moyen notamment des dispositifs fiscaux. En pole position, le dispositif Ma PrimeRenov’ connu de 36 % des personnes interrogées, tout particulièrement dans le Nord-Ouest où 44% des sondés indiquent avoir connaissance du dispositif. Lancé le 1er janvier 2020, il est un des dispositifs fiscaux les plus populaires, accessible à tous les propriétaires et à toutes les copropriétés de logement construites depuis au moins 15 ans. En seconde position le Chèque Énergie dont peuvent bénéficier près de 5,8 millions de ménages, bien identifié par 33% du panel interrogé, suivi de l’Eco-prêt à taux zéro. Un prêt sans intérêts d’un montant maximal de 50 000 € et octroyé sans condition de revenus aux propriétaires occupants ou bailleurs d’un logement construit depuis plus de 2 ans. Cette bonne connaissance des dispositifs fiscaux vient confirmer l’intérêt des Français pour la rénovation énergétique et pour les solutions pouvant leur permettre d’amortir le coût de leur achat.
Source : enquête Pretto
Très bon article, il met bien en avant les tendances de consommation des jeunes générations.