Assurance : mieux accompagner les victimes d’inceste ?

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« Toutes les trois minutes, un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle » : ce sont les paroles chocs de la nouvelle campagne de prévention du gouvernement.

Chaque année, ce sont plus de 160 000 enfants victimes de viol, d’agression sexuelle et d’inceste. Et, selon un sondage Ipsos pour l’association Face à l’inceste, datant de novembre 2020, au moins 1 Français sur 10 déclare avoir été victime d’inceste dans sa jeunesse.

Le gouvernement a lancé une grande campagne de prévention officielle pour lutter contre l’inceste et les violences sexuelles dont de nombreux enfants sont victimes, ce mardi 12 septembre 2023, avec un spot diffusé à la télévision. Pour la première fois en France, le terme « inceste » – encore très tabou – est utilisé dans une campagne de prévention.

Remboursement des soins médicaux à 100%….

Beaucoup de Français l’ignorent mais les victimes d’incestes peuvent être remboursées à 100 % de leurs soins médicaux par l’Assurance maladie. Et ce, depuis la loi du 17 juin 1998 « relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs ».

Ainsi, toutes les victimes d’inceste et de violences sexuelles durant leur enfance peuvent bénéficier de ce remboursement, qu’elles soient mineures ou majeures, sans aucun délai de prescription.

Il n’est pas non plus nécessaire d’avoir porté plainte ou que l’affaire ait été jugée. En revanche, cela ne concerne que les soins remboursés par la Sécurité sociale et liés aux traumatismes, qu’ils soient physiques ou psychologiques (troubles dépressifs, addictions, douleurs chroniques, douleurs gynécologiques etc.).

Cette prise en charge indispensable permet la reconnaissance de la gravité de ces crimes, ainsi que leurs impacts sur la santé des victimes. Malgré tout, de nombreuses victimes n’y ont pas accès car leurs médecins traitants ne reconnaissent pas toujours ces symptômes comme étant liés au traumatisme.

Mais un corps médical trop peu sensibilisé

Face à ce constat, l’organisme de formation continue, Espilon Melia, a mis en place des formations pour permettre aux professionnels de santé de mieux appréhender l’inceste et les climats incestueux.

Et si certaines associations, comme BeBraveFrance ou encore SOS Inceste, se sont également mobilisées pour sensibiliser aux signaux envoyés par les enfants lorsqu’ils sont victimes de violences, le sujet reste encore trop peu abordé.

Le secteur de l’assurance, de l’assistance voire de la protection juridique,…pourraient-ils alors avoir un rôle plus significatif ? Et avoir un impact positif sur la sensibilisation à l’inceste et sur l’accompagnement des victimes ?

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