Le sport/santé peut nourrir la marque employeur

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Le sport peut nourrir la marque employeur et être un levier de performance économique

Comment le développement d’une politique sport/santé peut-il avoir un impact positif sur l’image de l’entreprise et nourrir à la fois son attractivité et sa performance économique ?

C’est la question centrale autour de laquelle s’est déroulée la soirée de rentrée du Medef Vendée le 8 septembre dernier. A cette occasion, l’ancien athlète, et actuel ambassadeur sport-santé d’Harmonie Mutuelle, Stéphane Diagana, a présenté, dans une intervention vidéo enregistrée, sa vision des bienfaits du sport en entreprise. 

« Une politique sport-santé a un impact positif sur l’image de l’entreprise. »

« En 200 ans, notre niveau d’activité a été divisé par huit. Il s’agit d’un changement soudain de mode de vie avec des conséquences sanitaires et économiques désastreuses. Il s’agit d’un problème de santé publique majeur car la science démontre chaque jour davantage que le mouvement est essentiel à notre santé physique et mentale. Il y a donc urgence à retrouver ce mouvement et à réduire notre sédentarité tout au long de notre vie : dans nos loisirs, dans notre mode de transport et au travail. » C’est avec ce constat irréfutable que l’ambassadeur sport-santé d’Harmonie mutuelle a réveillé l’intérêt de son auditoire avant de poursuivre :

« En termes de marque employeur, le développement d’une politique sport-santé a un impact positif sur l’image de l’entreprise. En effet, 91 % des salariés du privé considèrent que la pratique du sport contribue à leur bien-être.1. 78% d’entre eux se disent prêts à consacrer du temps libre aux sports organisés par leur entreprise. Ils sont d’autant à considérer que cela constitue un facteur d’attractivité pour l’entreprise. »

Des salariés en meilleure santé physique et mentale

Selon Patrick Vitel, psychologue du sport et psychothérapeute, le sport peut également nourrir la marque employeur grâce à ses bienfaits sur la santé et le mental des collaborateurs. « L’activité physique, c’est le meilleur anxiolytique et le meilleur antidépresseur, n’a-t-il cessé de marteler tout au long de son intervention. Dans un monde qui va vite, on ne prend plus le temps de vivre et de faire attention à son corps et tout ceci génère du stress et de l’anxiété. Or, le sport aide à évacuer notre mal-être, à améliorer l’estime de soi et sa confiance en soi. »

Pour le pneumologue sablais Thierry Pigeanne, l’enjeu est d’autant plus important que « si l’on reprend une activité physique sportive, on améliore de façon très importante son capital santé et sa qualité de vie. Une étude menée auprès de 480 000 américains et publiée en 2020 montre de façon indiscutable que l’activité physique et sportive augmente la durée de vie de 30 %. »

Des collaborateurs réunis autour de valeurs communes

Également présent lors de cette soirée, le directeur de l’entreprise cycliste vendéenne et directeur général du Team Total Energies, Jean-René Bernaudeau a expliqué comment le sport peut être porteur de valeurs essentielles que l’on retrouve en entreprise. « C’est une Source de dynamisme, de ténacité, de rigueur et d’humilité. Plus il y aura de salariés qui font du sport, plus vous aurez des collaborateurs motivés qui se feront un plaisir d’être là le lundi matin pour faire avancer votre entreprise. »

Alexis Robichon, diplômé en marche sportive du club d’athlétisme de La Roche-sur-Yon (ACLR), ne peut être que d’accord avec cette vision. En effet, il a toujours concilié sport de haut niveau avec sa vie d’étudiant puis tout au long de sa carrière de salarié : « C’est tout un défi. La marche sportive est un sport ingrat : le moindre écart se paie. Il ne faut pas abandonner, toujours avancer pour performer. Des qualités essentielles qui me servent aujourd’hui dans mon métier de commercial. Je vends des produits d’hygiène, un secteur compétitif. En sport, la ténacité, c’est dépasser son adversaire et aller le plus loin possible. Dans le commerce, il s’agit de récupérer des parts de marché. »

Le sport comme levier de performance économique

En 2018, le Medef national avait déjà publié une étude montrant l’impact de la pratique sportive sur la productivité des collaborateurs en entreprise. Éric Ingargiola, animateur du Comité sport et Paris 2024 au Medef national a profité de cette soirée pour rapporter les chiffres actualisés de cette étude : « Les bienfaits du sport pour le salarié, c’est une réduction de ses dépenses de santé, une hausse de son espérance de vie et un recul de l’âge de la dépendance. Pour l’entreprise, comme le collaborateur se porte mieux, il augmente sa productivité entre 4,5 et 7,9 %. L’entreprise améliore sa performance, enregistre une baisse de turn-over et une réduction de l’absentéisme. Ses effets sont mesurables dès la première année. En résumé, le sport agit sur la motivation et la sérénité du collaborateur, sur ses aptitudes physiques et donc sur sa capacité à produire. »

Des entreprises mobilisées autour de la pratique sportive de leurs salariés

Pour clôturer cette soirée et inspirer ses participants, Catherine Migné, présidente de la Ligue régionale du sport en entreprise (FFSE), a mis en avant une initiative née il y a deux ans à Pontchâteau (Loire-Atlantique) : la Plat’forme.

Le principe de cette innovation inter-entreprise est simple : « Proposer aux salariés d’un territoire des activités sportives entre 12h et 14h, proches de leur entreprise et d’une durée de 45 minutes, pour leur laisser le temps de prendre une douche et de déjeuner rapidement, avant de retourner au travail. »

Le concept, arrivé à Saint-Jean-de-Monts à la rentrée 2022 et baptisé « Monts sport d’entreprise », propose aujourd’hui quatre créneaux d’activité chaque semaine. De septembre à juin, les salariés peuvent désormais bénéficier de plus d’une douzaine de disciplines différentes au fil de la saison : paddle, tir à l’arc, marche aquatique ou nordique, golf…

Actuellement, le coût pour le salarié est de 190 € dont 40 € de licence-assurance. « Nous encourageons l’employeur à prendre en charge une partie des frais, généralement la licence a minima », a conclu Catherine Migné.

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