Patrimoine : risques, opportunités pour les portefeuilles en 2024

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Une nouvelle étude de Principal Asset Management révèle que les 31 français considèrent la croissance mondiale modérée et les troubles géopolitiques comme les principaux risques pour les portefeuilles au cours de l’année à venir.

Cette enquête, menée auprès de 100 gestionnaires de patrimoine, IFA, conseillers bancaires privés, et bureaux familiaux en France, offre un aperçu des défis et des opportunités auxquels le secteur est confronté dans un contexte de marchés financiers incertains. 

Les risques majeurs selon les conseillers français

Selon l’étude, deux tiers des conseillers en patrimoine (67 %) identifient la croissance mondiale modérée comme le risque le plus important pour les portefeuilles en 2024, suivi par les troubles géopolitiques (67 %) et le potentiel d’une récession mondiale (65 %). 

Ce sentiment diverge des perspectives d’autres marchés européens, mettant en évidence les spécificités et les préoccupations distinctes des investisseurs français.

Stratégies d’allocation d’actifs des conseillers français

Les conseillers français prévoient d’ajuster leurs allocations d’actifs en réponse à ces risques. L’étude révèle que 45 % des répondants envisagent de réduire leurs allocations au crédit de bonne qualité, tandis que 28 % prévoient d’augmenter leur exposition au crédit à haut rendement. 

Une divergence notable est également observée concernant les actions, avec une prévision de réduction de l’exposition aux actions américaines et européennes.

Opportunités dans le secteur immobilier

L’étude souligne le potentiel attractif du marché immobilier français selon les conseillers, avec 88 % d’entre eux citant la France comme offrant les opportunités d’investissement les plus attrayantes en Europe dans cette classe d’actifs. Les sous-secteurs de l’immobilier, tels que la logistique, l’usage mixte, les soins de santé, et l’industrie, sont identifiés comme offrant des rendements attractifs par près d’un tiers des répondants.

L’étude révèle une nette partialité nationale des conseillers lorsqu’il s’agit d’évaluer les opportunités d’investissement immobilier en Europe. Près de 9 conseillers français sur 10 (88 %) considèrent la France comme le marché le plus attractif, tandis que d’autres marchés, tels que l’Allemagne, le Royaume-Uni, et la Suisse, sont également évalués favorablement par les conseillers de ces pays respectifs.

« Plus d’opportunités dans le haut rendement que dans le crédit »

Seema Shah, directrice de la stratégie mondiale de Principal Asset Management, commente« La reprise post-pandémie commence à s’essouffler alors que s’amoncellent les nuages annonciateurs de difficultés. Les perspectives mondiales sont préoccupantes avec l’exacerbation du ralentissement de l’économie résultant de la hausse des taux, des prix du pétrole et du dollar américain. L’allocation diversifiée des actifs est essentielle du fait des incertitudes croissantes du marché. Cette étude met en lumière les défis auxquels les investisseurs sont confrontés dans les conseils et les affectations de fonds faits au nom de leurs clients, ainsi que l’approche unique que les différents marchés européens adoptent pour faire face à la tempête.

Les conseillers français voient plus d’opportunités dans le haut rendement que dans le crédit de bonne qualité. Malgré le ralentissement anticipé de l’économie, la France a affiché de meilleures performances par rapport à la plupart des autres marchés en Europe et, à ce titre, les intermédiaires peuvent se sentir plus optimistes d’un point de vue plus général. La banque centrale a récemment augmenté ses prévisions, tandis que d’autres marchés européens ont revu les leurs à la baisse. Réduire les allocations à haut rendement n’aurait de sens que si les perspectives de croissance suscitaient une forte inquiétude.

Le haut rendement offre des perspectives de rendement convaincantes en raison des fondamentaux solides des entreprises et la classe d’actifs continue de présenter un profil de risque/rendement à long terme avantageux. Cependant, le crédit de haute qualité reste également favorable avant le ralentissement, selon nous. Des baisses de taux étant peu probables pour le reste de l’année 2023, nous pensons que l’environnement du marché pour les investissements de type « Investment Grade » devrait rester attrayant. En bref, des données techniques plus solides devraient l’emporter à court terme sur des fondamentaux plus faibles. »

Des défis et ses opportunités uniques dans le secteur de l’immobilier

En conclusion, cette étude met en lumière les préoccupations, stratégies d’investissement, et perspectives des conseillers en patrimoine français face à un environnement économique mondial incertain. Les tendances d’allocations d’actifs, les perceptions des risques, et les opportunités identifiées dans le secteur immobilier reflètent les défis et les opportunités uniques auxquels ces professionnels sont confrontés dans leur mission de gestion patrimoniale.

C’est d’ailleurs en ce sens que Seema Shah conclut : « Il existe une corrélation claire entre les opportunités d’investissement immobilier que nous voyons en France et le sentiment positif des répondants envers ce marché, en particulier lorsqu’il s’agit d’identifier des actifs convaincants. L’immobilier joue un rôle important dans la protection des portefeuilles contre l’inflation élevée. Les centres de données se démarquent comme une opportunité convaincante d’investissement à long terme car, grâce à la datafication de l’infrastructure sociale, la demande de stockage de données ne fera qu’augmenter. Nous nous attendons à ce que les investissements immobiliers restent une priorité en 2024, car les investisseurs recherchent une protection contre une récession mondiale, les préoccupations relatives aux taux d’intérêt et l’instabilité géopolitique. »

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